Carnet de voyage n°11 - Japon 2025

 

OSAKA - Premiers pas!

 
C'est avec beaucoup d'émotions (et après un vol avec l'une des pires escales de notre vie à Macau 🙈) que nous faisons nos premiers pas au Japon!

On en rêvait depuis si longtemps... Et là, ça y est, on y est !

Quel contraste, quel changement! On a beau être toujours sur le même continent, on sent bien qu'on vient d'entrer, malgré tout, dans une tout autre dimension! Et ça commence avec le choc des températures dès la sortie de l'avion! Ils nous annoncent 5° dehors - 5 tout petits degrés, contre 35 en Thaïlande - ouille!

Choc culturel, émotionnel et choc thermique en prime!

Il y a beaucoup d'îles artificielles au Japon, ici celle de l'aéroport de Kobe - malin!

 

Dans l'aéroport tout est impeccable. (Forcément?!) Il y a beaucoup de personnes âgées pour faire la circulation et aider les passagers à se diriger. Ce n'est pas courant. On passe la douane, ça prend un peu de temps. Ils nous font sortir toutes nos affaires, absolument tout! Avec politesse, certainement plus que dans tout les autres aéroports où nous avons été, mais ils fouillent tout comme personne non plus ne nous avaient jamais fouillés. Une rigueur toute japonaise qui ne nous étonne guère.



Première mission, changer un peu d'argent et choper des cartes SIM, pour être sûr de s'y retrouver une fois lâchés!

Dehors, on réalise à peine où l'on est. Il fait si froid. Heureusement, pour peu que l'on prenne 5min pour bien tout observer parmi la foule qui grouille tout autour de nous, on comprend vite quoi faire et où aller. Décidément (et sans surprise), tout est vraiment bien pensé. 

Propreté - Densité - Efficacité  

 

En sortant de l'aéroport du Kansai, l'entrée de la gare est juste en face!

La sortie de l'aéroport fait face à l'entrée de la gare. Dur de faire mieux. Il y a des panneaux géants traduits en anglais, en chinois... franchement impossible de se tromper, il faut juste rester un peu concentré (c'est qu'il y en a beaucoup des panneaux et partout!) Malgré le monde, c'est fluide, ça avance vite. On sent que c'est bien rodé.

"Welcome to Osaka Kansai!" - Le guichet des tickets de trains

Il y a deux trains pour rejoindre le centre ville d'Osaka (Namba Sation)
Et c'est on ne peut plus clair, vous ne trouvez-pas?!

Ça y est, on a nos tickets et le train est sur le quai. On a choisi le Airport-Express à 970¥ (+-5,50€)
Tout s'est parfaitement enchainé. On quitte l'île artificielle sur laquelle se trouve l'aéroport du Kansai pour rejoindre la plus grande île de l'archipel, l'île d'Honzu et notre première destination, la ville d'Osaka!

Dehors, la palette de couleurs a fort changé depuis notre Thaïlande si colorée. Le bleu, le beige et le gris dominent. Des tons plus ternes qui m'évoquent la mer et la côte Belge. Oui, des couleurs beaucoup plus "européennes". Les gens sont habillés comme chez nous, avec des tons neutres et beaucoup de noir. Juste un peu plus "stylés", un peu mieux "sapés" je dirais...

Nous, on est comme des gosses. C'est certes beaucoup plus "comme chez nous", mais oui, mais non... On regarde par la fenêtre et tout ce que l'on voit est malgré tout si dépaysant, si différent! C'est très dense, très compact. Pas toujours joli aussi... On remarque tout de suite les quelques plus vieilles maisons en bois, aux toits en tuiles recourbées et leurs petits jardins, perdues au milieu des habitations modernes qui ont presque l'air d'être en plastique (un peu comme un décor factice ou une ville Lego). Il n'y a pas beaucoup de verdure, chaque mètre carré est exploité. On traverse quelques champs, pas très grands, avec des choux, des navets et des gros radis.

La vue depuis le train sur la banlieue d'Osaka

Avec nos nouvelles cartes de téléphone (avec lesquelles on ne peut pas s’appeler, mais avec lesquelles nous avons la 5G) Xa, vérifie le trajet et remarque que nous pouvons descendre plus tôt et prendre un métro qui nous amènera plus près de chez nous.
C'est toujours ça de prit, surtout quand on porte nos gros sacs sur le dos. Et comme il a bien fait!
Sans le savoir, nous avons évité la gare Centrale d'Osaka - Namba Station - un monstre de verre et de béton où il est facile d'entrer, mais où pour en sortir, c'est autre une histoire!

On descend donc, quarante minutes plus tard, pour monter dans le métro à Tengashaya. On reste concentré et bien attentif. Il y a des machines pour les tickets, tout est traduit en anglais et on paye en cash. Parfait. Le plus compliqué, c'est de trouver le nom de la station sur les panneaux pour voir à quel prix ça correspond. Car une fois qu'on commande le ticket, ce n'est pas via le nom de l'arrêt (trop nombreux!), mais le prix du trajet.

On monte dans le métro, tout rétro, tout beau. Il brille comme s'il était neuf et les sièges (en velours!) sont d'une épatante propreté.

Les machines à tickets

Dans la station, ça brille!

 

Impeccable!!

Nous descendons dans le quartier de Kita (Kita-Ku), au nord d'Osaka, à la station K11 - Tenjimbashisuji 6 - Chome - (des noms pleins de syllabes clairement pas faciles à retenir, qui nous rappel le Sri Lanka 😅) heureusement qu'elles ont aussi des numéros!

Notre air AirBnB se trouve à 5 min à pied. On s'engouffre dans les petites rues avec une joie non dissimulée. Les distributeurs de boissons, les inscriptions au sol, les petites devantures de bars et de restaurants avec leurs lanternes en papier... Un Seven Eleven par-ci, un Family Mart par-là... et beaucoup, beaucoup de cyclistes, attention!

Bien arrivés à Kita, au nord d'Osaka!

Le bâtiment n'est pas très engageant vu de l'extérieur, mais une fois poussé la porte de notre nouveau chez nous - wouah - c'est encore mieux que ce qu'on imaginait! C'est carrément tout un appartement, avec cuisine, salon, chambre séparée, mais aussi balcon, machine à laver... Autant d'espace au Japon, c'est un luxe!

Notre chez-nous pour les cinq prochains jours - royal!

Que faire en cas de tremblement de terre, typhon ou tsunami...  C'est pas courant!

 

Après tout ça, autant vous dire que la faim se fait bien sentir!

On regarde les options végétariennes dans le coin. Ce n'est pas tant le choix qui manque, mais ce sont les horaires auxquels il faut bien faire attention. Finis la bouffe de trottoir à n'importe quelle heure. Non seulement il y a des horaires, mais des horaires plutôt serrés en plus. OK, maintenant, on sait.

Xa repère un restaurant à une quinzaine de minutes à pied, c'est parti!

Tout premier petit sanctuaire Shinto sur le chemin... 😍

Pour notre tout premier repas, on doit bien avouer, on est complètement paumés! Heureusement, ils ont un menu en anglais et avec des photos, ouf! Ce n'est pas un restaurant strictement végé, mais il y a plusieurs options.

À l'intérieur, c'est plutôt moderne et pas spécialement joli, mais c'est mignon aussi (le paradoxe japonais!) Quatre femmes sont en train de manger et elles portent toutes un kimono! C'est bête hein, mais je suis trop contente de pouvoir les observées. Dépaysement +++

Sous les sièges, il y a des paniers pour déposer ses affaires et c'est extrêmement pratique. (On apprendra assez vite que c'est très commun au Japon. Il y a pratiquement toujours un panier sous le siège, pour ne pas déposer votre sac par terre. Et, en hiver, avec toutes les couches supplémentaires, c'est vraiment utile. Pourquoi ne fait-on pas cela chez nous? Moi je pensais que c'était un truc de restaurants chic (pour sacs hors de prix), mais ici, c'est juste normal.

Nos assiettes arrivent. Wouah, c'est beau, c'est appétissant, et ça à l'air d'avoir été fait avec beaucoup de soin. On a pris deux "sets" - il y a plusieurs petites préparations, toutes séparées dans des petites coupelles. C'est beau et c'est bon! Parfaitement assaisonné et bien dosé. On repart enchantés et on se dit que ça ne s'annonce vraiment pas si compliqué de bien mangé - végé - au Japon! 😊

Nos voisines de tables, en kimonos!

Les tables faces au mur, un classique!

Nos deux sets avec divers préparations de légumes, une soupe miso, du riz (deux différents)
une petite salade, une "croquette" pour moi et des fausses viandes frites pour Xa.

Dehors, la nuit tombe doucement et le froid devient vraiment dur à supporter. On n'est vraiment pas préparé. On retourne à la chambre complètement frigorifiés. 

Alors, on se dit que ce serait bien d'aller se choper quelques couches supplémentaires. On opte pour le fameux quartier de Dotonburi. Un des quartiers les plus effervescents et, de loin, le plus touristique, où l'on est sûr de trouver de l'animation tard le soir et des magasins de vêtements.

Dotonburi & Amerikamura

Dotonburi, c'est le cœur palpitant d'Osaka, celui où tout le monde vient gouter aux spécialités de la ville, entre deux frénésies shopping dans les allées couvertes remplies de magasins.

En chemin, nous découvrons le quartier d'Amerika Mura - haut lieu de la jeunesse branchée Osakan - et épicentre de tous les magasins de mode grandement influencé par la culture nord-américaine et latino (chollo). Musique hip-hop, street wear XXL à tendance très "ouvrière", bars et petits cafés...

Les jeunes se rejoignent autour de la place Triangle Park, écoutent de la musique, fument des cigarettes (oui ce n'est pas courant au Japon, mais à Osaka, beaucoup de choses sont un peu différentes...) C'est assez dépaysant, ce mélange américano-nippon. Il y a des stickers partout, des lampes publiques particulières, des tags et du street art...

Dans le quartier d'Amerika Mura aussi appelé Ame-Mura

On y trouve même une Statue de la Liberté

Beaucoup de vêtements faussement vintage

On apprécie, mais pour ce qui est du "shopping", on avoue, on aurait préféré un quartier avec plus de vêtements "japonais" pour se choper des couches supplémentaires (des vêtements comme on en voit pas vraiment chez nous, du moins de l'image - peut être un peu fantasmée aussi - qu'on en a et qui n'existe peut être pas temps que ça..?) Là en tout cas, on n'est pas très inspirés et les prix sont assez costauds aussi (ce qui explique pourquoi on fait un peu les difficiles). On repart bredouille, mais très content d'être passé par là.

On arrive alors du côté du fameux Dotonburi, avec toutes ces enseignes lumineuses, souvent en 3D et d'un kitch absolu, qui sont presque devenues l'une des attractions majeures de la ville!

Ici, ça se bouscule dans tous les sens, on ne sait plus où donner de la tête et c'est franchement assez hallucinant! Les gens viennent (se) photographier (devant) les panneaux publicitaires géants et colorés le long du canal et dans les ruelles adjacentes.

Il y a des poulpes rouges partout et l'on comprend vite pourquoi, car c'est l'une des spécialités d'Osaka, les fameux Tako Yaki (boulettes de poulpe). On découvre le célébrissime coureur Glico,  l'enseigne publicitaire la plus célèbre, véritable symbole du quartier. C'est franchement moche, on ne s'attendait clairement pas à ça, mais c'est tellement la folie pour se prendre en photo devant lui, qu'on ne peut s'empêcher de se prêter au jeu nous aussi!

Le long du canal Dotonburi - le quartier le plus effervescent (et lumineux!) d'Osaka

Tako Yaki en folie!

Glico selfie!

Nous, ce qui nous scotche le plus, c'est le gigantesque magasin Donki et sa grande roue, du jamais vu!

Les touristes font des tours en bateau sur le canal, dépensent leur argent dans les magasins de brols et de souvenirs kawaï qui pullulent eux aussi et partent déguster milles choses sur le pouce, dans les innombrables snacks et autres restaurants du quartier. (Un sujet sur lequel nous reviendrons, forcément).    

Venir à Osaka, c'est avant tout venir gouter aux spécialités de la ville,

réputées dans tout l'archipel!

Il y a d'ailleurs une phrase connue qui résume bien l'état d'esprit d'Osaka: "Kuidaore" - "Manger à en tomber!" - représenté par un clown (flippant) jouant du tambour. Il est d'ailleurs devenu l'une des nombreuses icônes du quartier, comme le coureur Glico. (Les Japonais raffolent des mascottes, il y en à partout et pour tout!)

C'est la folie ici - véritablement - avec toutes les lumières, le monde, le bruit! Il y a des pubs partout, souvent accompagnées de musique en plus. D'un côté c'est génial, de l'autre, soyons honnêtes, c'est atroce!

Les panneaux 3D - Génial !

Le magasin Donki et sa grande roue!

Le Kuidaore, sans son tambour...

L'entrée du vortex !
Une véritable marrée humaine dans la ruelle commerçante Shinhaibaichi - l'horreur!

On s'engouffre dans (l'horrible) ruelle couverte Shinsaibashi avec toujours l'espoir de trouver de quoi de se couvrir un peu plus chaudement. Les enseignent de marques s’enchainent. C'est cher, c'est pas très joli et c'est au final encore moins intéressant qu'à America Mura.

Décidément, le shopping de masse ce n'est vraiment pas notre truc. On a beau se les geler, on n'est pas encore prêt à dépenser autant d'argent pour de bêtes pulls que l'on trouve partout ailleurs. On ne repartira qu'avec un simple bonnet pour Xa (le minimum vital pour lui) acheté chez Uniklo, une enseigne japonaise on ne peut plus basique, découverte à Bangkok.

La frénésie shopping est telle dans ce coin là, qu'elle nous paralyse encore plus que le froid.

Mais nous sommes tellement heureux d'être là! On ne peut s'empêcher de tourner encore un peu par-ci, par-là... Tout en sachant que nous reviendrons, dans tous les cas.

 

Heureusement, dès qu'on sort des allées couvertes, c'est plus respirable!

Sur le retour, une belle surprise, surtout pour Xa (qui l'espérait, mais qui ne s'y attendait absolument pas), un petit groupe de Bosozukus!

Heu pardon, des quoi?

Des Bosozukus - symboles d'une contre culture - motards connus pour leurs motos tunnées à mort, leur côté rebelle et, surtout, leurs décibels! En plus d'un look absolument fou, ces derniers s'entrainent à faire chanter leur moteur sur des rythmes bien particuliers, qu'il faut parfois plusieurs années pour réellement bien maitriser. 

Un mythe presque, une légende, popularisé chez nous grâce au film culte Akira. (Un des meilleurs films d'animation cyberpunk post-apocalyptiques, de Katsuhiro Ōtomo, sortie en 1988).

De les voir là, pour notre toute première soirée à Osaka, on n’en revient pas!

Un groupe de Bosozuku à Dotonburi pour notre première soirée à Osaka!

On retourne dans le métro les yeux déjà pleins d'étoiles! On passe dans un Family Mart se choper quelques petites choses à grignoter (et pour assouvir une autre curiosité!)

Ici, ces petites supérettes ouvertes 24h/24 et 7jours/7 sont appelée Kombinis. Ce sont les mêmes qu'en Thaïlande, mais pas les mêmes produits!

On se chope des onigiris, célèbres boulettes de riz cuit, des crackers (de riz aussi), des "pains au chocolat", et des sandwichs aux oeufs (les fameux!) Oui, comme les onigiris, ils sont très appréciés et très connus aussi! On ne le savait pas et maintenant, on comprend pourquoi. 😋

Pour se désaltérer, on découvre les Strong Zéro, des boissons alcoolisées qui ressemble plus à de l'Aquarius citron. Une autre spécialité nippone qu'on ne connaissait pas du tout! "Un horrible compagnon de réconfort pour les palais qui n’ont plus rien à perdre !" nous dit le blogeur d'Ichiban Japan, qui a rédigé un article fort bien fait et très complet sur les boissons japonaises!

Les fameux Konbinis japonais - les petites supérettes qui facilitent la vie 😉

Et nos trouvailles du soir!

Et voilà, nos premiers pas au Pays du Soleil levant ne pouvaient pas se terminer sur une meilleure note (la bouffe ou les bozozukus?) On est claqués, mais tellement emballés à l'idée de voir tout ça en journée!

Un article un peu différent, écrit après notre retour et pour lequel j'ai eu beaucoup de mal à faire un résumé. Les prochains seront plus condensés, en espérant qu'un jour j'arrive à en faire d'autres sur des sujets plus spécifiques, plus détaillés.

 

La suite ->  (en construction!)

En attendant, si vous avez raté l'intro sur les préparations de ce premier voyage nippon,
-> c'est par ici! <-

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PAYS - VOYAGES ou THEMATIQUES

Et comme toujours, on sera ravi de lire vos avis,
surtout concernant ce premier volet de cette série Japonaise!
En espérant que ce n'était pas trop long??