Namaste!
En 2011, nous partions à la découverte d’un pays à l’antipode de tout ce que nous connaissions.
Un pays mythique de la taille d’un continent, un pays déroutant, troublant, touchant, envoutant… Un pays si différent et si
paradoxal, qu’il peut vous faire perdre la tête...
l’Inde !
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Les ghats de Varanasi et la belle mosquée d'Alamgir
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INFO: Article "live" de notre 10e voyage en Asie, d'octobre 2023 à
Avril 2024 - Version "Brute" - Tel qu'envoyé le jour où nous y étions!
Ici - Notre 5e étape à Varanasi, en Inde!
Nous ne connaissions rien, nous n’étions jamais partis en Asie, nous n’avions jamais voyagé en mode « sac à dos ».
On est instantanément tombé sous le charme de cet incroyable pays et ce voyage à transformé nos vies bien plus que nous ne l’imaginions!
Nous avons appris tellement de choses, sur son histoire, ses spiritualisés, ses habitants et leurs façons de vivre. Nous avons pu observer une diversité de paysages incroyable, une culture millénaire riche et inspirante, mais surtout, et plus que tout autre chose, nous avons pu expérimenter la liberté avec un grand L ! Celle de pouvoir improviser, de se laisser aller, de s’écouter.
Un voyage riche en découvertes extérieures comme intérieurs!
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Agréable nouveauté - les murs recouvert de peintures colorées!
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Pourtant, et contre toute attente, après trois voyages de trois mois passés en
Inde, nous l’avons un peu mise de côté… La
Thaïlande a volé nos cœurs et l’envie de nouvelles découvertes, ailleurs, a pris le dessus. Les années ont passé et
tous les pays où nous sommes allés depuis, nous ont eux aussi rappelés à eux (sans parler des années perdues à cause des politiques covid)
C’est donc presque dix ans plus tard qu’enfin, nous décidons d’y retourner et je ne vous cache pas qu’une certaine appréhension a fait son arrivée après toutes ces années!
L’Inde, nous l’aimons très fort, mais, comme beaucoup de voyageurs, nous la détestons aussi parfois.
Tout y est tellement plus intense! Dans le bon sens comme dans le mauvais. Pour tout vous dire, après trois mois sur place, nous étions plutôt toujours heureux de repartir 😅 (Un sentiment que nous n’avons jamais ressenti en Thaïlande par exemple…)
Bref tout ça pour dire que ces retrouvailles nous les attentions, mais nous les redoutions un peu aussi!
Alors maintenant, comment vous dire…? Par où commencer?
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Brumeux levé de soleil sur le Gange en cette saison hivernale...
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Après un merveilleux mois au
Népal, un deuxième tout aussi agréable à
Chiang Maï, nous prenons l’avion pour Varanasi!
On va droit au but, dans le cœur palpitant de ce pays si déconcertant!
L’intemporelle et légendaire Varanasi!
Nous y sommes resté dix jours, dix jours suspendu, hors du temps. Nous avons retrouvé ses vieilles venelles sombres et sinueuses, ses grosses rues encombrées et colorées, ses précieux ghats, mystiques et animés.
Son chaos et sa sérénité.
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Dans les venelles de la vieille ville
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Du côté des bazars
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Des ruelles toujours pleines de vie!
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Et pleines de vaches!
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Les ghats (escaliers menant au Gange) de Varanasi, 85 en tout!
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Le charme et la magie ont doucement opéré, mais la fatigue et l’intensité nous ont vite rattrapés aussi.
Le bruit, les klaxons, la poussière, la saleté…
Après toutes ces années, nous avons tous changé… Certaines choses sont restées figées, d’autres ont évolué, en meilleur, en moins bien, en différent tout simplement!
Mais surtout, notre façon à nous de les appréhendées à elle aussi beaucoup évoluée!
Un peu comme si nous avions retiré un filtre beauté, comme ceux qui lissent la réalité, vous voyez? Les papillons dans nos ventres ont disparu et certains détails, certains aspects nous choquent plus qu’avant.
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En Inde, il est courant de ne pas sourire sur les photos!
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Sinon, je dirais que ce qui à surtout changer de notre côté, au-delà du filtre qui s’est évaporé, c’est surtout de ne plus courir après le moins cher possible et de s’accorder un peu plus de confort et de facilités! Laisser certaines choses aller… y accorder moins d’importance. Prendre encore un peu plus de recule (ce qui sans ce fameux filtre est un peu plus dur c’est vrai).
Utiliser nos nouveaux outils aussi, nos smartphones avec toutes les nouvelles applications très utiles du type Booking, Google Map… Ça change la vie aussi, il faut bien l’avouer!
Quand je pense que nous passions parfois une heure à chercher une guesthouse, avec nos gros sacs sur le dos, de porte en porte… De plus ou moins mauvaises surprises en plus ou moins bonnes… Que parfois nous discutions pour 50 roupies et qu’au final, on perdait surtout plus d’énergie qu’on ne gagnait d’argent!
Aujourd’hui, on préfère payer plus cher, réserver sur Booking et ne plus se prendre la tête! Le moins possible en tout cas, car c’est impossible de ne pas s’arracher un peu les cheveux ici… 😝
Nous avons trouvé une guesthouse très agréable sur les bords du Gange, la Vishnu Rest House, pour 21€/nuit (contre 250rs (3€!!) à la Shanti, il y a dix ans). Nous leur avons demandé de nous envoyer un taxi à l’aéroport, ce qui nous a grandement facilité les choses par exemple (un truc qu'on aurait jamais fait avant par exemple).
On est toujours loin des standards thaïlandais, ou du rapport qualité-prix balinais, mais ici, pour une guesthouse indienne juste en face du fleuve le plus sacré du pays nous offrant ainsi une véritable petite bulle de calme, c’est royal!
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La terrasse du haut et notre chambre,
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fort petite, mais colorée et lumineuse!
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Avec Ravi, un des employé de la Vishnu
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La terrasse du bas
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L’animation bat toujours son plein sur les ghats, de jour comme de nuit et on ne se lasse pas d’observer tout ça! Il se passe toujours quelque chose d’intrigant, des cérémonies, des chants, des prières…
L'Aarti à toujours lieue elle aussi, tous les soirs, intemporelle et immuable, comme à Pashupatinath, comme à Rishikesh...
Nous avons même eu la chance d’assister à un festival de danses et de musiques traditionnelles. Un festival payant pour les VIP (avec buffets et diverses facilités), mais aussi gratuit pour tous les autres!
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L'Aarti de Dashashwamdh Ghat, la plus emblématique!
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Danse Kathak, une danse narative et religieuse du Nord de l'Inde
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Cérémonie autour d'un Linga, le symbol (phalique) du grand dieu Shiva, le fils chéri de la citée!
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Les Indiens ont changé eux aussi.
A première vue, on remarque surtout leurs vêtements de plus en plus occidentalisés, surtout chez les femmes! Contrairement aux hommes, ces dernières portaient encore majoritairement des tenues plus traditionnelles ultra colorées! Dorénavant, il n’est plus rare de les voir habillée à l'occidentale et même en pantalon! Rien que ça, c’est déjà énorme! (tristement pour nos photos, heureusement pour elles)
Les hommes, eux, troquent leurs costumes vieillot et leurs chaussures de bureau pour des jeans et des basquets, ils se décontractent.
On voit aussi les plus jeunes sortir en groupe, filles et garçon mélangé et ça, ça fait vraiment plaisir à voir!
On nous regarde toujours beaucoup (forcément, vous avez vu nos tronches? 😜), mais moins intensément je dirai, ou juste plus discrètement? Ce qui est sûr, c’est que l’arrivée du smartphone et d’internet pour tous à vraiment changé la donne! De vraies fenêtres sur le monde extérieur!
Bien sûr tous ces changements se font, selon les endroits, encore très doucement. Question d’éducations, de revenus, de milieu social surtout et avant tout! Le fossé entre classes reste immense et il faudra encore bien des années pour que les choses changent selon les traditions et les régions…
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Prendre la pose pour son compte Instagram... ça c'est bien un véritable virus!
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Selphie folie - Dorénavant même les femmes demandent à Xa d'en faire!
Ça parait tout bête, mais il y à dix ans, c'est à peine si elles osaient le regarder!
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Défigurée au profit de la modernité et d’un égo démesuré! C’est le Premier ministre Modhi, fervent défenseur de l'hindouisme, qui a transformé toute une partie de la millénaire vieille ville, pour facilité l'accès au temple le plus sacré et le plus vénéré de toute la citée, le Saint des Saints, le Temple d’Or, Kashi Vishwanath Temple. Un temple hindou dédié à Shiva, ici sous le nom de Vishwanath, "Maître de l'Univers".
Juste à côté de Manikarnika, là où le feu brûle sans s’arrêter depuis des milliers d’années, ils ont donc rasé le Jalashayi Ghat, le Khirki Ghat et tout le quartier derrière eux (plus de 300 habitations)! Et, si nous avons bien compris, ce n'est que le début d'un projet bien plus important encore!
Déchiré entre l’envie de comprendre ce besoin de modernité (c’est vrai qu’il y a certains avantages pas si désagréables, il faut l’avouer) et le choc de voir un pan d’histoire saccagé, au profit d’une élite qui n’a que faire des petites gens qui ont vu leur monde s’écrouler.
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| Le tout nouveau ghat et la nouvelle entrée du complexe religieux du Temple d'Or |
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Kashi Vishwanath Temple - Le sacro-saint!
Photos strictement interdites à l'intérieur |
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Ici, le complexe de nuit, la partie non payante, avec des magasins, un food court, une banque...
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Marnikarnika et ses buchers juste à côté
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Mais tout change!
Et c’est d’ailleurs la seule certitude que l’on puisse avoir, l’impermanence de toute chose. Comme les saris des Indiennes, comme les palais de Maharajas, comme la maison de notre enfance… tout change.
Je crois bien qu’il faut devenir un peu philosophe quand on reste en Inde, sinon on devient fou et je comprends encore mieux aujourd’hui comment le prince Siddharta, Le Bouddha, en est arrivé là! Vouloir trouver un remède à la souffrance et réaliser qu’elle fait intrinsèquement partie de la vie et de son effroyable et merveilleuse absurdité.
C’est ça aussi venir en Inde, et encore plus ici à Varanasi, ressentir toute cette ferveur, palper ces différentes spiritualisés, côtoyer des sages, des fanatiques, des gens paumé, délirants, charmants… C’est absurde, c’est beau, c’est prenant, c’est la vie et c’est très intéressant!
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Sadhu Youtubeur - Saab kutch milega... Tout est possible!
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Levé de soleil sur le Gange et attaque de mouettes! 😜
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La vie, c’est la mort aussi.
La mort que l’on côtoie chaque jour ici et qui (re)devient une simple banalité, un passage obligé. Comprendre et accepter notre propre impermanence! Ne plus la voir comme une triste finalité, mais comme une libération vers autre chose…
Oulala, vous voyez? Même pas un mois qu’on est là et je m’emballe déjà..!
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Les buchers funéraires, les enfants qui jouent aux cerfs-volant...
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La vie, ici et maintenant, c'est cela le plus important.
Et qui dit vie, dit manger, aussi! Car s'il y a bien une chose qui ne change pas, pour nous en tout cas, c'est le plaisir de savourer des gouts d'ailleurs, des recettes inédites et surprenantes, de déguster de nouvelles recettes, d'expérimenter de nouvelles textures... En gros, explorer tout ce que ce pays à de gustativement merveilleux à a nous offrir !
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On commence avec des Daï Puris, une variante des délicieux Pani Puris,
ici avec du yaourt et des fruits confits, fourrés patates et petits chips
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Une spécialité du côté d'Assi Ghat
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La tradition de père en fils
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Bien contente de lire une certaine émancipation pour les femmes là-bas...
RépondreSupprimerMais en attendant de comprendre et accepter notre propre impermanence pour ma part lol je me délecte des photos de bouffe :D magnifique l'Inde donne envie malgré tout! Impatiente de vous revoir